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Prendre le pouls : Opinions des gens à l’égard des droits de la personne en Ontario

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Aperçu du sondage

Prendre le pouls

La Commission ontarienne des droits de la personne (CODP) a mené un sondage d’opinion publique pour évaluer et faire connaître les attitudes – à la fois négatives et positives – des gens à l’égard des droits de la personne en Ontario. 

Le sondage questionnait les gens à propos de leurs connaissances des droits de la personne, de leurs attitudes envers divers groupes et de leurs expériences personnelles en matière de discrimination. Des questions délibérément polarisantes ont été incluses au sondage dans le but d’évaluer avec le plus d’exactitude possible les opinions des gens à l’égard des droits de la personne et l’étendue des préjugés à l’endroit des groupes qui font l’objet de discrimination. Les questions n’avaient pas pour but de mesurer les attitudes par rapport à des politiques publiques spécifiques et les réponses fournies ne devraient pas être interprétées de la sorte.

Une entreprise de sondage a mené le sondage en ligne au début de 2017 auprès d’un échantillon de 1 501 personnes de 18 ans et plus. L’échantillon est généralement représentatif de la population actuelle de l’Ontario en ce qui a trait au sexe, à l’âge, à l’identité ethnique et raciale, au degré d’invalidité, aux populations nées à l’extérieur du pays, aux niveaux de scolarité et de revenu et à la répartition géographique. Par exemple, l’échantillon de répondants reflète la diversité ethnique et raciale de l’Ontario dans la mesure où 76 p. 100 des personnes sondées se disaient d’ascendance britannique/européenne et 24 p. 100 disaient avoir une origine non-européenne.

Les termes utilisés dans le sondage en ligne et le rapport pour décrire l’origine ethnique ou raciale, le statut de minorité visible d’un groupe ou toute autre dimension identitaire sont conformes à la terminologie de l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011. 

Vous trouverez la base complète des données de ce sondage de la CODP en ligne.

Faits saillants du sondage

Le sondage est un indicateur utile de l’état actuel des droits de la personne en Ontario.

Dans cette optique, plusieurs tendances et thèmes – à la fois positifs et négatifs – sont ressortis du sondage.

La discrimination demeure un problème en Ontario.

  • Les deux tiers (66 %) des répondants étaient d’avis que la discrimination constitue du moins dans une certaine mesure un problème en Ontario.

La discrimination fondée sur la race, l’ascendance autochtone et la pauvreté préoccupe particulièrement.

  • La majorité (63 %) des répondants était d’avis que la race ou la couleur est l’un des motifs de discrimination les plus courants en Ontario, suivie de l’orientation sexuelle (34 %), du handicap (25 %) et de la croyance ou religion (24 %).
  • Une plus grande proportion de répondants autochtones (70 % par opposition à 49 % de tous les répondants) ont dit avoir fait l’objet d’une forme quelconque de discrimination dans les cinq années précédentes.
  • De tous les groupes, l’attitude des répondants est en générale la moins positive à l’endroit des récipiendaires de l’aide sociale. Seuls 39 % des répondants ont dit avoir une attitude au moins assez positive à l’endroit de ces personnes.

La discrimination a lieu surtout au travail ou dans des lieux publics non régis par le Code des droits de la personne de l’Ontario.

  • 45 % des répondants ayant fait l’objet de discrimination ou de harcèlement dans les cinq années précédentes ont dit que cela s’était passé au travail, 42 % dans des lieux publics (non régis par le Code), 16 % dans une boutique/un magasin ou un restaurant, et 12 % à l’école.

Des stéréotypes négatifs demeurent à l’endroit des personnes transgenres, des réfugiés, des personnes musulmanes ou arabes, des membres d’autres groupes racialisés, des communautés autochtones, des personnes sans-abri et des récipiendaires de l’aide sociale.

  • Moins de la moitié des répondants avaient des opinions positives des personnes transgenres (46 %), des réfugiés (46 %) et des personnes musulmanes (45 %) ou arabes (44 %).
  • Les répondants avaient les opinions les moins positives à l’égard des récipiendaires de l’aide sociale (39 %).
  • Une minorité importante de répondants était d’accord avec l’opinion négative (probablement fondée sur des stéréotypes) selon laquelle la police est au moins parfois justifiée de profiler ou de cibler certains groupes, y compris les personnes musulmanes (44 %), arabes (42 %), jeunes (41 %), noires ou d’ascendance africaine (40 %), sud-asiatiques (39 %), sans-abri (39 %), ayant des troubles mentaux ou des dépendances (39 %) ou autochtones (37 %).

Un manque de compréhension des droits de la personne et des stéréotypes négatifs néfastes pourrait être à l’origine des attitudes négatives à l’égard des personnes autochtones, des récipiendaires de l’aide sociale et d’autres groupes.

  • Seulement 55 % des répondants affirmaient connaître au moins assez bien le Code des droits de la personne de l’Ontario, et 48 % connaître au moins assez bien la CODP.
  • Malgré l’attention accordée par les gouvernements provincial et fédéral à la réconciliation, seulement 35 % des répondants connaissaient au moins assez bien les droits des personnes autochtones et 34 % les conséquences du colonialisme sur les peuples autochtones.
  • 49 % des répondants avaient l’opinion négative selon laquelle les personnes autochtones reçoivent trop de prestations/d’avantages du gouvernement. Cette opinion est probablement fondée sur des stéréotypes négatifs à l’endroit des personnes autochtones.
  • 62 % des répondants avaient l’opinion négative selon laquelle il est compréhensible qu’un propriétaire d’un appartement s’inquiète de le louer à un récipiendaire [de l’aide] sociale. Là aussi, cette opinion est probablement fondée sur des stéréotypes négatifs à l’égard des récipiendaires de l’aide sociale.

Sur une note plus positive, les répondants appuyaient fortement l’accommodement continu des besoins des personnes aux prises avec des troubles mentaux et des dépendances, de leurs aidants, des étudiants transgenres et des personnes de différentes religions.

  • Trois répondants sur cinq (60 %) ont dit qu’on n’en fait pas assez pour soutenir les  personnes aux prises avec des troubles mentaux et des dépendances.
  • Neuf répondants sur 10 (90 %) appuyaient la restructuration des heures de travail pour permettre à un parent de passer prendre un enfant.
  • La majorité appuyait aussi le fait de permettre aux étudiants transgenres d’utiliser les salles de bains qui conviennent à leur identité vécue (73 %) ou de fournir un lieu de prière aux étudiants (71 %).

La discrimination demeure nettement sous-déclarée.

  • Près de la moitié (48 %) des répondants qui avaient subi de la discrimination n’en avaient parlé à personne.
  • Seulement 14 % ont affirmé en avoir parlé à un membre de l’organisation responsable de la discrimination.

Des mesures de protection des droits de la personne ont été adoptées, mais des améliorations peuvent toujours être apportées.

  • Les trois quarts (75 %) des répondants pensaient que les droits de la personne sont au moins assez bien protégés en Ontario lorsqu’il se produit de la discrimination. Le reste (25 %) des répondants pensaient qu’ils ne sont pas bien ou pas du tout protégés.

L’éducation est essentielle à l’avancement des droits de la personne.

  • Une grande majorité (89 %) des répondants s’accordait à dire que les étudiants devraient en apprendre davantage à l’école sur les droits de la personne.

Pourquoi mener un sondage d’opinion publique?

En décembre 2016, la CODP a lancé son Plan stratégique 2017-2022, dans lequel elle s’engageait à faire enquête et rapport sur l’état des droits de la personne en Ontario au moyen de données et d’autres approches fondées sur des éléments de preuve. Dans le cadre de cet engagement, la CODP a commandé un sondage d’opinion publique sur les droits de la personne en Ontario. Le sondage a été mené durant les mois de janvier et février 2017.

Le questionnaire du sondage couvre un grand nombre de motifs de discrimination interdits aux termes du Code des droits de la personne de l’Ontario dans les secteurs de l’emploi, du logement et des services. Il traite de nombreuses questions et accorde une attention particulière à quatre champs d’activités visés par le Plan stratégique de la CODP : la réconciliation autochtone, la justice criminelle, la pauvreté et l’éducation.

La CODP a commandé le sondage pour accroître sa compréhension de la façon dont différentes personnes et différents groupes perçoivent et vivent les droits de la personne en Ontario. Le sondage a été conçu à plusieurs fins :

  • créer un outil et une base de données de référence afin d’évaluer périodiquement l’état des droits de la personne dans notre province et d’en faire le compte rendu
  • évaluer les sentiments réels de la population envers les questions urgentes de droits de la personne
  • orienter les priorités et initiatives de la CODP
  • sensibiliser davantage le public et faire progresser le discours
  • recueillir des données à des fins de recherche indépendante.

La mission de la CODP consiste à promouvoir et à renforcer les droits de la personne, à établir des relations fondées sur les principes de dignité et de respect, et à créer une culture de respect et de responsabilisation sur le plan des droits de la personne. Le fait de prendre périodiquement le pouls de l’opinion publique aidera la CODP à remplir cette mission. Les sondages d’opinion publique peuvent être d’importants outils pour prendre le pouls de la population. 

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