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Parler sans détour

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Décembre 10, 2009

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Pour publication immédiate

10 décembre 2009

par Jodi Lundmark, tbnewswatch.com

Thunder Bay - Selon Janice Kakegamic, il arrive souvent que, lorsque ses amies et elle se tiennent devant l’école secondaire Dennis Franklin Cromarty High School, les automobilistes leur crient « Sales Indiennes » ou leur fassent un bras d’honneur.

Rien d’étonnant à ce compte que, lorsque la commissaire en chef de la Commission ontarienne des droits de la personne, Barbara Hall, est venue parler jeudi (Journée internationale des droits de la personne) aux élèves de son école, la curiosité de Janice, élève de 11e année, ait été piquée au vif.

« Je me suis dit que c’était drôlement intéressant », dit Janice Kakegamic, avant d’ajouter qu’elle a l’intention de faire ce soir des recherches sur ses droits en tant que citoyenne canadienne lorsqu’elle rentrera chez elle.

C’est d’ailleurs tout ce que Mme Hall attendait des élèves, c’est-à-dire qu’ils trouvent quels sont leurs droits et réfléchissent tout simplement aux problèmes.

« Je suis sûre qu’ils ont tous fait l’objet d’une certaine discrimination, ou de stéréotypes et d’attitudes qui ont eu des conséquences nuisibles sur eux », a dit Mme Hall. « Ils ont aussi eu des camarades de classe qui ont été impliqués dans des cas dont les médias ont parlé. Je pense donc qu’ils comprennent que cette question revêt une certaine importance pour eux. »

Selon Mme Hall, la discrimination fait partie de la vie quotidienne des Autochtones, mais les stéréotypes ne s’arrêtent pas là. En fait, des personnes des deux sexes, de toutes les races et de toutes les orientations sexuelles, ainsi que celles souffrant d’une maladie mentale ou d’un handicap physique éprouvent régulièrement les effets des stéréotypes.

« Nous devons affronter ces stéréotypes. Nous devons en parler », de dire Mme Hall. « Nous devons nous défaire de cette tendance au blâme, et dépister plutôt ces clichés, les nommer et prendre des mesures pour les éliminer. Nous ne pouvons pas nous permettre de nous reposer sur nos lauriers. Nous avons la possibilité de faire des progrès et de modifier ces attitudes nuisibles. »

Toujours selon Mme Hall, bien que la signature de la Déclaration universelle des droits de l'homme remonte à 61 ans, de nombreux Canadiens et Canadiennes ne se rendent toujours pas compte que les droits de la personne restent un problème dans ce pays; ils ne voient pas en quoi ils se rapportent à leur vie.

Le licenciement de femmes enceintes, le refus d’accorder un logement à des jeunes et le congédiement de personnes âgées en raison de leur âge, sont tous des questions relevant des droits de la personne.

« Nous avons tous et toutes un rôle à jouer pour que des changements surviennent », a dit Mme Hall. « Nous devons nous prononcer lorsque nous assistons à des actes de discrimination. Nous devons avoir recours au processus de protection des droits qui existe. Ce n’est que comme cela que des changements surviennent. »

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