Rencontrez les commissaires

Les commissaires possèdent des connaissances approfondies et spécialisées des questions liées aux droits de la personne, aux populations vulnérables, aux politiques publiques et aux valeurs sociales ainsi qu'aux concepts d'égalité, de justice et de service public. 

La commissaire en chef Patricia DeGuire

Patricia DeGuire est une femme de couleur qui repousse les limites afin de garantir l'accès à la justice, à l'égalité et à l'équité. Elle prône la primauté du droit en s'engageant avec passion dans le service public, le mentorat, l'accompagnement de carrière et la formation juridique.

Admise au barreau de l'Ontario en février 1993, elle est arbitre, médiatrice et formatrice professionnelle et a été juge suppléante auprès de la Cour supérieure de justice de l’Ontario, à la Cour des petites créances. Elle a siégé pendant plus de 25 ans au sein de tribunaux provinciaux et fédéraux, y compris en qualité de vice-présidente du Tribunal des droits de la personne de l’Ontario, ainsi qu'à la Section d’appel de l’immigration de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié et au Tribunal de l'équité salariale de la Commission des relations de travail de l'Ontario. Elle a également occupé des postes de direction au sein de JusticeNet, d'Aide juridique Ontario, de l'Association du Barreau de l'Ontario (ABO) et de l'Association du Barreau canadien (ABC), et de la Women's Law Association of Ontario (WLAO). Patricia a été membre des programmes de mentorat de l'Association des avocats noirs du Canada, de l’ABO, du Barreau du Haut-Canada et de la WLAO. Elle est mentore et formatrice passionnée auprès de nombreux jeunes et adultes notamment dans les professions juridiques. Spécialisée en droit constitutionnel, elle est associée de recherche de la Société de professionnels d’assurance agréés (avec majeure en réclamations) et est coauteure et coéditrice du premier Dictionnaire canadien de l'assurance.

Patricia DeGuire a occupé des postes de premier plan au sein de l'Initiative BlackNorth et est cofondatrice de l’Association des avocats noirs du Canada et de l’Association des étudiants en droit noirs du Canada. Elle a également été fréquemment invitée à donner des conférences à l'Association des barreaux des Caraïbes du Commonwealth/Forum de droit international, ainsi qu'à la faculté de la Society of Ontario Adjudicators and Regulators (SOAR). Elle est la fondatrice du At-Risk Youths Education Forum et intervient fréquemment auprès d’étudiants de tous niveaux scolaires. Récipiendaire de nombreux prix au cours de sa carrière, Patricia a notamment reçu le prix BLSA-C Impact Award de l'Association des étudiants noirs en droit du Canada en 2021, le prix « Les Assises » de l'Association du Barreau canadien en 2020, le prix CBA Rare-Find de l'ABC en avril 2012 et le prix de l’Association du Barreau de l’Ontario pour service distingué en 2020. Elle a également reçu le prix GEM Award d’Aide juridique Ontario en 2007 pour sa contribution exceptionnelle dans l’intérêt du public en matière d'accès à la justice pour les personnes et les communautés à faible revenu, le prix Lincoln Alexander du Barreau du Haut-Canada en 2006, et l'Association des étudiants en droit noirs du Canada lui a rendu hommage en nommant la Julius Alexander Diversity Moot Cup « Patricia DeGuire Diversity Moot Cup ».

Nomination : 19 août 2021 — 18 août 2023

Commissaire Jewel Amoah

Jewel Amoah est une avocate trinido-canadienne spécialisée dans les droits de la personne, une militante et une universitaire. Jewel a facilité la mise en place de changements organisationnels dans diverses entités du secteur public, au Canada et à l’étranger, en renforçant la sensibilisation au harcèlement, à la discrimination, aux droits de la personne et à l’équité dans des milieux d’enseignement, d’apprentissage et de travail. Elle a étudié ses milieux, en y appliquant son analyse académique de l’intersectionnalité et de son impact sur l’obtention de résultats équitables fondés sur la race, le genre, l’identité sexuelle et les identités définies par des handicaps, entre autres.

Jewel utilise la recherche, la défense des droits et le militantisme pour encourager et engendrer des changements systémiques, élargir l’accès à la justice et assurer la jouissance complète des droits. Elle est diplômée de l’Université McMaster, de l’Université d’Ottawa et de l’Université de Cape Town. Chargée de cours pendant quatre ans à l’Université des Indes occidentales de Trinidad, elle occupe actuellement le poste de conseillère en droits de la personne et en équité pour le Halton District School Board.

Nomination : 28 mai 2020 – 27 mai 2025

Commissaire Randall Arsenault

Randall Arsenault a 19 ans de carrière au sein du Service de police de Toronto, où il a travaillé dans divers services : services pour la jeunesse, unité d’intervention communautaire, unité des crimes des rues, bureau des enquêtes criminelles et unité de l’intervention principale. Par ailleurs, il a travaillé avec l’unité du maintien de la paix avec les Autochtones pendant plus de 20 ans. Randall a été le premier agent de liaison communautaire du Service. Adepte de longue date du réseautage social, Randall utilise ses vastes réseaux pour sensibiliser et informer. Randall est un conférencier prisé et il a facilité des ateliers sur la cyberintimidation, les stratégies de communication efficaces et les services policiers modernes.

Randall a joué un rôle de leadership dans de nombreuses initiatives locales et œuvres de bienfaisance locales et nationales. Défenseur des mouvements de sensibilisation à la santé mentale, il a reçu des prix et récompenses pour ses efforts de liaison avec le public et ses activités communautaires. Randall est charpentier agréé. Dans ses moments de loisir, il aime les activités en plein air.

Renouvellement du nomination : 9 janvier 2023 – 8 janvier 2025

Commissaire Brian Eyolfson

Brian Eyolfson est avocat spécialisé dans le règlement extrajudiciaire des différends, qui fournit des services d’enquête indépendante, de médiation et d’arbitrage, principalement dans le domaine des droits de la personne.

Il a participé à l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées à titre de commissaire, de septembre 2016 à juin 2019. Auparavant, Brian a rempli les fonctions de sous-directeur intérimaire des Services juridiques, au ministère des Relations avec les Autochtones et de la Réconciliation de l’Ontario. De 2007 à 2016, il occupait le poste de vice-président à temps plein du Tribunal des droits de la personne de l’Ontario, où il a siégé comme arbitre et médiateur dans de nombreuses requêtes en matière de droits de la personne. Par ailleurs, Brian a été avocat interne principal des Aboriginal Legal Services of Toronto, où il exerçait le droit dans le domaine des droits de la personne, du droit relatif aux Autochtones et du droit administratif. Il a représenté les Aboriginal Legal Services of Toronto dans le cadre de la Commission d’Enquête sur Ipperwash. Brian a aussi travaillé comme avocat à la CODP.

Brian est titulaire d’un baccalauréat ès sciences en psychologie et d’un baccalauréat en droit de l’Université Queen’s, ainsi que d’une maîtrise en droit avec spécialisation en droit administratif de la Faculté de droit Osgoode Hall. Il a été admis au Barreau de l’Ontario en 1994. Brian est membre de la Première Nation de Couchiching, dans un territoire visé par le traité no 3.

Nomination : 12 novembre 2022 – 11 novembre 2025

Commissaire Violetta Igneski

Violetta Igneski est professeure d’éthique et de philosophie politique à l’Université McMaster. Pendant plus de 18 ans, son enseignement et ses recherches se sont concentrés sur les droits de la personne, la justice mondiale et la responsabilité collective. Elle est l’auteure de publications parues dans des revues éminentes et a présenté ses travaux dans des conférences internationales. Outre son travail universitaire, Violetta Igneski a démontré son engagement envers la promotion d’un environnement fondé sur le respect et l’inclusion dans diverses fonctions professionnelles et administratives, dont celles actuelles de présidente du McMaster Research Ethics Board et de directrice de l’équité dans son département. Elle a obtenu son doctorat de l’Université de Toronto.

Renouvellement du nomination : 9 janvier 2023 – 8 janvier 2025

Commissaire Gary Pieters

Gary Pieters est un éducateur. En 2017, il a été nommé membre à temps partiel du Conseil consultatif ministériel de l'éducation de l'enfance en difficulté, et en 2020, il a été nommé membre à temps partiel de la Toronto Islands Residential Trust Corporation. Directeur d’école au sein du Toronto District School Board, il est commissaire de l’Urban Alliance on Race Relations, dont il a été un ancien président. Il a fréquenté l’Université de Toronto et obtenu un baccalauréat ès arts (BA) en études africaines et sciences politiques dans le cadre des programmes du New College, et un baccalauréat en éducation (BEd) et une maîtrise en éducation (MEd) de l’Ontario Institute for Studies in Education de l’Université de Toronto (OISE/UT).

Nomination : 25 mars 2023 – 24 mars 2025

Commissaire Sandi Bell

Sandi Bell s’identifie comme une femme handicapée, noire et autochtone. Elle s’est donné pour mission de débarrasser la société du racisme, de la discrimination et de l’oppression, et a fait de cet objectif bien plus qu’un simple projet de recherche.

Sandi milite pour les droits des personnes handicapées depuis longtemps et dans divers domaines. Vers la fin des années 70 et 80, en tant que conseillère scolaire à Hamilton, elle a piloté diverses initiatives, notamment une campagne de défense des droits liée au projet de loi 82 pour veiller à ce que les enfants handicapés, auxquels le système d’éducation publique avait été refusé auparavant, soient désormais acceptés dans les écoles publiques avec les soutiens nécessaires. Ancienne membre du comité consultatif de la santé mentale et du droit de la Commission de la santé mentale du Canada, elle a été récemment nommée présidente du Comité d’élaboration des normes pour les soins de santé en vertu de la LAPHO, chargé de formuler des recommandations concernant des normes d’accessibilité au ministre des Services aux aînés et de l'Accessibilité et au ministre de la Santé de l’Ontario en vue de prévenir et réduire les obstacles aux soins de santé dans les hôpitaux de l’Ontario. Par ailleurs, elle a siégé pour deux mandats comme commissaire à temps partiel de la Commission canadienne des droits de la personne. Dans le cadre de ses fonctions d’éducatrice, de médiatrice, de commissaire et de membre de la Section d’appel des réfugiés de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada, Sandi a acquis une excellente compréhension des obstacles à l’accès à la justice pour de nombreuses personnes régulièrement victimes de discrimination.

Dans toutes ses activités professionnelles et bénévoles, Sandi recherche, d’une façon ou d’une autre, l’atteinte de l’égalité, du respect des droits de la personne, de la justice sociale et de l’inclusion pour les communautés marginalisées et diversifiées. Possédant bien plus de 30 ans d’expérience dans les domaines des droits de la personne, de la lutte contre le racisme et l’oppression, et de l’équité, Sandi a travaillé en étroite collaboration avec de nombreuses communautés revendiquant l’égalité. Grâce à sa riche expérience, elle connaît parfaitement bien les répercussions de la discrimination fondée sur un ou plusieurs des motifs protégés par le Code des droits de la personne, ainsi que le contexte plus vaste des obstacles et enjeux systémiques qui perpétuent la discrimination systémique.

Nomination : 23 mars 2023 – 24 mars 2025

 

 

Administrative: 

Profil de la commissaire Violetta Igneski

Violetta Igneski : Un regard éthique sur les droits de la personne


L’éthique et la philosophie sont-elles importantes pour comprendre les droits de la personne? La commissaire Violetta Igneski s’intéresse tout particulièrement à cette relation depuis 18 ans. « Si je dis, par exemple, la satisfaction de nos besoins essentiels est un droit de la personne, cela signifie en réalité qu’une personne a le devoir de faire quelque chose à ce sujet, de façon à ce que mon droit puisse être appliqué », explique Mme Igneski.

En tant que professeure agrégée de philosophie à l’Université McMaster, Mme Igneski donne des cours et fait des recherches sur les droits de la personne, la justice mondiale et la responsabilité collective. Elle essaie d’apporter des nuances dans ces domaines en se demandant qui a le devoir de faire quelque chose pour qui, si les droits de la personne prennent véritablement une dimension fondamentale. « J’ai la chance de pouvoir prendre la parole, d’enseigner à des étudiants et de traiter avec eux des sujets auxquels ils n’auraient peut-être pas songé », indique Mme Igneski. « Pour réfléchir, par exemple, aux questions suivantes : Avons-nous l’obligation d’aider d’autres personnes? Pourquoi devrais-je sacrifier mes intérêts pour aider autrui? Qu’est-ce que cela signifierait? »

Mme Igneski était la première de sa famille à aller à l’université et elle a obtenu son doctorat en philosophie à l’Université de Toronto. Elle trouve enrichissant de pouvoir mener ce genre de discussions en classe. Elle considère ces discussions comme un moyen de défendre la justice sociale.

« L’application et le respect des droits de la personne dépendent des structures et des institutions politiques et juridiques, mais il est également important de prendre en considération nos décisions personnelles, qui donnent une dimension éthique à la question », déclare Mme Igneski. Et de poursuivre en expliquant que les décisions personnelles s’entendent notamment de la façon dont nous nous comportons et agissons les uns envers les autres, de la manière dont nous traitons autrui et de la façon dont ces actes se réalisent dans des contextes collectifs.

« Nous devons envisager les droits de la personne aux niveaux communautaire, national et international afin de pouvoir coordonner nos efforts et comprendre comment nous pourrions mieux les mettre en œuvre, puis partager et répartir les tâches individuellement entre nous », indique-t-elle. « ll s’agit de se demander ce qu’on attend de nous, en tant que particulier dans ce contexte collectif impliquant d’autres personnes. »

Mme Igneski pousse plus loin cette idée afin d’examiner comment les recherches en matière d’éthique s’appliquent à son rôle à la CODP, en particulier pendant une pandémie mondiale. L’une des choses qui est devenue évidente pendant la COVID-19 réside dans la conscience générale accrue des inégalités dans notre société.

« Ces inégalités ont été exacerbées par la pandémie », affirme Mme Igneski. « Il me semble que cette prise de conscience s’accompagne d’une certaine énergie positive et qu’elle offre donc une perspective de changement. Je constate une meilleure compréhension du bien-fondé des programmes sociaux pour aider les personnes se trouvant dans de telles situations, et des raisons pour lesquelles ils sont inadaptés. »

Mme Igneski souhaite tirer parti de cet élan dans le cadre de ses fonctions à la CODP. Elle voudrait que l’impact disproportionné de la pandémie que nous observons sur les personnes vivant dans la pauvreté, les personnes handicapées et racialisées, et les peuples autochtones nous incite toutes et tous à penser au changement.

Mme Igneski évoque également comment, en 2020, la CODP a publié son Énoncé de politique sur l’adoption d’une approche de gestion de la pandémie de COVID 19 fondée sur les droits de la personne ainsi qu’une série de questions et réponses sur les droits et les obligations, et comment l’organisme a énergiquement défendu la collecte de données fondées sur les droits de la personne dans le but de révéler les répercussions réelles de cette pandémie. Chacune de ces initiatives montre comment la CODP s’attache à examiner les questions sous un angle intersectionnel et éthique.

« La pauvreté exige une attention beaucoup plus soutenue, et la lutte contre la pauvreté est aujourd’hui une priorité stratégique de la CODP. Nous constatons que de très nombreux problèmes et facteurs sapent l’accès de la population aux soins de santé, or il se trouve que nombre d’entre eux sont liés à la pauvreté », souligne Mme Igneski. « Nous avons une certaine compréhension de l’intersection des motifs, mais s’efforcer de les communiquer efficacement et de sensibiliser le public représente, selon moi, l’un des rôles les plus importants de la CODP. »

Mme Igneski apporte ses connaissances théoriques appliquées à la CODP dans l’espoir de travailler sur le terrain et dans la collectivité aux côtés de la population. Outre ses contributions universitaires, elle a montré sa détermination à promouvoir un environnement fondé sur le respect et l’inclusion dans diverses fonctions professionnelles et administratives, notamment à son poste actuel de présidente du comité d'éthique de la recherche de l’Université McMaster et de directrice de l’équité dans son département. Elle est l’auteure de plusieurs rapports de recherche sur le devoir d’aide, la vie éthique et la philosophie politique. Elle continue donc d’éprouver la relation entre l’éthique et les droits de la personne, dans l’intérêt de l’ensemble de la population ontarienne.

Profil de la commissaire Jewel Amoah

Jewel Amoah : Une obligation de responsabilisation


« Nous existons toutes et tous par rapport à autrui. Je pense que c’est vraiment de là que nous tirons notre identité – qui suis-je par rapport à chacune et chacun d’entre vous en termes d’âge, de race et de culture? », déclare la commissaire Jewel Amoah, avocate, militante et universitaire canado-trinidadienne spécialisée dans les droits de la personne. Elle estime que nous sommes prompts à fonctionner sur la base de comparaisons et que la discrimination survient quand nous les structurons au détriment d’autrui.

Amoah est actuellement vice-doyenne, Équité, diversité, inclusion, à la Faculté d’architecture, d’aménagement paysager et de design John H. Daniels de l’Université de Toronto.

Pendant ses études en littérature et en sciences politiques, puis en droit, Mme Amoah a été inspirée par les événements qui ont marqué cette époque – la crise d’Oka (résistance de Kanesatake), la libération de Nelson Mandela et la guerre du Golfe – et qui ont tous mis en évidence des enjeux en matière de droits de la personne à l’échelle internationale. « Dans le contexte géopolitique mondial, les désavantages subis par le plus grand nombre profitent largement à quelques autres. Je pense que cela m’a fascinée à titre personnel, et peut-être aussi inspirée au plan professionnel », ajoute-t-elle. « J’étais intriguée par la marche du monde et véritablement passionnée par les notions d’identité, de géographie, de droits et d’accès à la justice, et par tout ce que cela impliquait. »

Diplômée de l’Université McMaster, de l’Université d’Ottawa et de l’Université du Cap, Mme Amoah a enseigné pendant quatre ans au campus de Trinité de l’Université des Indes occidentales (University of the West Indies). Les questions d’identité et d’égalité sont au cœur de ses domaines de recherche. Dans sa thèse de doctorat, elle a examiné l’effet de l’intersection des identités sur l’atteinte de l’égalité. Elle a développé GRACE, un outil analytique visant à montrer comment l’intersection du sexe, de la race, de l’âge et de la culture a un effet sur l’accès aux droits à l’égalité pour les filles assujetties au droit traditionnel ou coutumier ainsi qu’au droit civil moderne en Afrique du Sud. Ses recherches l’ont amenée à examiner certaines situations ou affaires socioéconomiques en Afrique du Sud, dans lesquelles le sexe, la race, l’âge et la culture peuvent constituer un désavantage considérable, en partant du principe que l’égalité s’articule autour de ces caractéristiques.

« Imaginez que GRACE est le nom d’une personne », explique Mme Amoah. « Si vous modifiez une partie de votre nom, il ne désigne plus la même personne – tout comme le fait de supprimer un aspect de votre identité change l’issue des événements. Comment se fait-il qu’une modification de l’identité puisse influer sur vos résultats, alors que si nous étions réellement attachés à l’égalité, tout le monde devrait être logé à la même enseigne? En réalité, le sexe, la race, l’âge et la culture ne sont pas interchangeables – ce sont des caractéristiques immuables qui se conjuguent pour définir qui nous sommes et ce à quoi nous avons accès au moment présent. »

Mme Amoah nourrit ses activités de commissaire de la CODP de sa propre expérience en tant que femme immigrante racialisée. Elle estime que les questions de race, de sexe, d’identité et d’expérience doivent être examinées dans le contexte postcolonialiste, économique et environnemental actuel. « Pourquoi l’économie est-elle centrée sur l’Amérique du Nord et l’Europe, alors que la majorité des gens n’y vivent pas? », se demande-t-elle par exemple.

« Je suis frappée par ces déséquilibres de pouvoir à l’échelle mondiale et par leur mode d’apparition et de perpétuation », ajoute-t-elle. Y compris dans ses fonctions actuelles de conseillère en matière d’équité, elle constate que l’éducation se fonde elle-même sur des structures coloniales, ce qui, par extension, a contribué à accroître les inégalités.

Mme Amoah voit la CODP comme un chef de file à l’échelle communautaire et publique, dont le rôle stratégique consiste à adapter les systèmes à la réalité et aux besoins des entités individuelles et collectives. « L’exclusion a souvent lieu par inadvertance, parce que l’on reproduit des schémas immémoriaux », explique-t-elle. « Si ces habitudes ont pu perpétuer des désavantages pour autrui, maintenant que nous en avons conscience, il est de notre devoir d’en assumer la responsabilité. »

Voici comment Mme Amoah explique la manière dont la CODP s’intéresse à des sujets ordinaires, comme le maintien de l’ordre, l’accès au logement, les soins de santé ou encore le droit de lire ou de pratiquer la crosse, afin d’y repérer les domaines pouvant s’avérer problématiques : « Je pense que le rôle de la CODP est de sensibiliser les gens au fait que tout est affaire d’égalité – et donc aussi d’inégalité. Le travail de la CODP consiste à gratter sous le vernis de gentillesse et d’amabilité derrière lequel tout le monde aime à se cacher... pour nous aider à comprendre comment avoir conscience des inégalités et lutter activement contre leurs différentes manifestations. »

Mme Amoah estime que le milieu dont sont issus les gens joue systématiquement un rôle. « Mais ce que l’on retire de ses expériences, ou l’interprétation que l’on en fait, revêt encore plus d’importance », ajoute-t-elle. « Même dans les milieux les plus privilégiés, là où les droits sont des acquis, le vécu a une influence considérable sur la façon dont on se perçoit et dont on appréhende son rôle dans le monde. Je pense donc si nos origines ont une grande influence sur ce que nous devenons, celle-ci n’est pas nécessairement déterminante. À un certain moment, c’est à nous d’en assumer la responsabilité. »

 

Profil de la commissaire Randall Arsenault

Randall Arsenault : Briser les stéréotypes et remettre en question la situation actuelle par le biais des médias sociaux


Au premier abord, Randall Arsenault peut sembler atypique en tant qu’influenceur célèbre sur les réseaux sociaux. Après avoir été policier pendant près de vingt ans, Randall voit dans les médias sociaux un moyen de dialoguer avec la communauté et de donner un visage humain à l’insigne qu’il porte. « Je suis exactement la même personne en ligne qu’en personne. À défaut d’éduquer, j’espère au moins divertir », déclare Randall, qui est célèbre pour sa façon de diffuser des renseignements sur la prévention de la criminalité. Les efforts qu’il déploie pour lutter contre l’intimidation dans les écoles, l’itinérance et les problèmes de santé mentale sont également des atouts importants qu’il apporte à son rôle de commissaire de la CODP.

« Je viens d’une famille de policiers. Mon père était agent de police à Toronto », explique Randall. « Mais en grandissant, je ne souhaitais pas vraiment devenir policier. En fait, je n’ai jamais vraiment apprécié la culture policière. » Enfant, Randall n’aimait pas les problèmes collatéraux qui pouvaient toucher les policiers, comme l’épuisement professionnel, la toxicomanie, la violence familiale et le suicide.

Il admet qu’il était rebelle dans sa jeunesse et qu’il a eu des problèmes avec la police à cette époque. Il a déménagé en Colombie-Britannique pour rester chez sa grand-mère et terminer ses études secondaires. « Après l’école secondaire, j’étais un peu perdu », se souvient-il. « J’ai été pris en charge par l’aide sociale à deux reprises. Je me souviens que mon ami et moi allions au service à l’auto d’un McDonald’s ou d’un Burger King à l’heure de la fermeture. Je savais que les gens qui payaient au volant laissaient souvent tomber des pièces de monnaie. Nous allions les chercher, juste pour avoir de l’argent et acheter du pain parce que nous avions faim. J’étais un rebelle. » Il a fini par trouver un apprentissage dans le bâtiment, ce qui l’a aidé à se ressaisir et à « ne pas avoir d’ennuis ».

Lorsque Randall est revenu en Ontario afin de profiter de l’essor de la construction, son père travaillait pour l’unité de maintien de la paix des Autochtones. Il est fier de ses racines autochtones du côté de la famille de son père. Il ne les a découvertes que lorsque son père a commencé à travailler dans cette unité.

« C’était la première fois que je voyais vraiment mon père assumer un rôle différent, où il était très proactif et rendait service à la communauté », déclare-t-il. La dimension participative de la police l’a intrigué et l’a poussé à postuler au service de police.

« J’aime mon travail de policier », affirme Randall. Revenant sur les évolutions du maintien de l’ordre depuis l’époque où son père était agent de police, il remarque : « Nous évoluons constamment, et c’est une bonne chose. Cela doit se produire pour le public et pour nous-mêmes. »

Randall a acquis de l’expérience au sein des services à la jeunesse, de l’unité d’intervention communautaire, de l’unité des crimes de rue, du bureau des enquêtes criminelles et des services de première intervention, et a travaillé avec l’unité de maintien de la paix des Autochtones. Il a également été le premier agent chargé de la participation communautaire au sein du service.

Selon lui, sa popularité croissante sur les réseaux sociaux tient à son authenticité et au fait qu’il « ne parle pas la langue de bois ». « Je ne prends pas les choses trop au sérieux. Je m’implique dans la communauté et je remets en question la situation actuelle, y compris au sein des services de police. Parfois, cela ne passe pas toujours très bien, mais c’est ainsi, et cela me convient. »

Entre les blagues et les vidéos amusantes qu’il partage sur les réseaux sociaux, Randall se sert également de données importantes, telles que les statistiques sur la criminalité dans les quartiers et les anecdotes sur la sécurité dans les écoles, afin de mettre l’accent sur des messages importants.

Dans son rôle de commissaire aux droits de la personne, Randall a souligné les effets en cascade de la santé mentale sur les itinérants et les toxicomanes. « Quelqu’un m’a demandé il y a quelque temps ce sur quoi j’aimerais travailler en tant que commissaire aux droits de la personne. Tous les sujets en question se retrouvent dans la même catégorie. Si je parle de santé mentale, je parle d’itinérance et de consommation de drogues. Parce que vous savez, tous ces problèmes sont interdépendants », explique Randall.

Il ajoute : « Il est important pour moi d’apporter à la Commission une parole que l’on n’attend peut-être pas d’un policier ». Il a fait l’objet d’un examen public depuis sa prise de fonction à la CODP, ce dont il se félicite, car il continue de briser les stéréotypes et de remettre en question la situation actuelle.

« Toute ma vie, j’ai baigné dans la culture policière et fréquenté des flics. J’ai vu de bonnes et de mauvaises façons de faire les choses », ajoute Randall. Il a bâti sa crédibilité, en ligne et sur le terrain, en agissant avec authenticité et déontologie. Il a favorisé les relations et les réseaux communautaires, diffusé des renseignements sur la prévention de la criminalité et adopté une approche novatrice du maintien de l’ordre et des droits de la personne.

Administrative: 

Profil de la commissaire Gary Pieters

Gary Pieters : De plaignant à commissaire : renforcer l’esprit de « système » des droits de la personne dans notre façon de penser, d’agir et de nous comporter les uns envers les autres


Gary Pieters, éducateur, nous fait part de son expérience personnelle et professionnelle en tant que Canadien noir qui l’a amené à lutter contre les inégalités systémiques. « Mon frère jumeau et moi avons été élevés dans un foyer monoparental disposant de ressources sociales très limitées », explique-t-il. « Les élèves arrivent à l’école en ayant connu la pauvreté, et celle-ci peut avoir une incidence sur l’accès aux ressources. Ainsi, lorsque l’on s’intéresse aux obstacles et à la pauvreté, on est amené à examiner les systèmes dans une optique de réduction de la pauvreté. »

Avant de devenir éducateur, Gary a occupé divers emplois dans les secteurs public et privé. Il a également fait du bénévolat. Il fait profiter la CODP de cette expérience, ainsi que des compétences acquises au cours de plus de deux décennies d’encadrement d’initiatives liées à l’équité dans le secteur de l’éducation, en tant qu’enseignant, directeur adjoint et directeur.

Gary a découvert le système des droits de la personne de l’Ontario en tant que plaignant, lorsqu’il a jugé nécessaire de dénoncer le racisme et de faire valoir ses propres droits. Du statut de plaignant à celui de commissaire, il parle de l’importance d’intégrer les droits de la personne dans tous les domaines de la vie courante, notamment l’éducation. Il a été victime d’un racisme envers les Noirs de longue date dans le système scolaire public de Toronto lorsqu’il était élève dans les années 1980, lequel a perduré tout au long de sa carrière d’éducateur.  « Quand les élèves viennent dans la salle de classe, ils ne sont pas seuls. Il y a les parents, et c’est toute la communauté qui participe à l’école. Cette école se trouve au cœur de la communauté », explique-t-il.

Gary croit fermement que l’éducation doit assurer une égalité des chances. Il explique : « Lorsque les élèves viennent à l’école, celle-ci peut enseigner aux élèves l’appartenance et la citoyenneté, ou bien les marginaliser. Toute ma philosophie en matière d’éducation consiste donc à enseigner dans une optique d’inclusion, ce qui suppose de faire tomber toutes les barrières individuelles et systémiques qui entravent les élèves et les communautés. »

Gary soulève également la question de la langue. Dans les villes métropolitaines diversifiées, l’anglais n’est pas la première langue de nombreuses personnes. « Il y a la discrimination auditive qui consiste à exercer une discrimination sur les personnes en fonction de leur tonalité ou de leur accent », déclare-t-il. Dans les cas où la langue peut constituer un obstacle, nous devons revoir le contenu et le mode d’enseignement aux enfants, aux jeunes et aux adultes afin de leur donner les moyens de défendre eux-mêmes leurs intérêts et leurs besoins. La défense de soi est un élément fondamental des droits de la personne et de la justice sociale. »

Gary estime que le contexte des droits de la personne dans lequel nous évoluons est complexe et en constante évolution. « On constate une augmentation significative du racisme, du profilage racial, de l’islamophobie, de l’homophobie et du racisme anti-asiatique », déclare-t-il. « Que ce soit dans les écoles ou dans les communautés, les personnes doivent être capables de raconter leurs propres expériences. » Il a également supervisé un programme visant à enseigner aux jeunes comment reconnaître, comprendre, aborder et prévenir la violence sexiste, le sexisme et l’exclusion.

Chaque année, pendant le Mois de la fierté, la question du lever du drapeau au sein de certaines écoles confessionnelles et de certains conseils scolaires de district fait l’objet d’un débat. Cela fait subir un nouveau traumatisme aux élèves, aux familles et aux communautés LGBTQ2S+. « Le lever du drapeau est extrêmement important, car il atteste que l’inclusion est nécessaire, que chacun a sa place et que les droits de chacun sont inscrits dans notre Code des droits de la personne », affirme-t-il.

« Je veux être un commissaire influent, en ce sens que je veux laisser une empreinte positive durable sur la situation des droits de la personne en Ontario », indique Gary. Il est un responsable pragmatique qui comprend les difficultés de vivre avec la discrimination et de lutter contre elle, et qui souhaite s’en libérer en défendant ses droits. « J’incarnerai ce type de passion et d’énergie, afin de renforcer l’idée générale d’une société où chacun peut réussir et prospérer, dans le respect de ses droits fondamentaux, en vue de s’épanouir et de progresser. »

Gary souhaite également aborder de nouveaux domaines dans lesquels les droits de la personne doivent être examinés. Citons par exemple les jeunes et l’accès à la justice, ainsi que les progrès technologiques, l’intelligence artificielle et la protection de la vie privée.

« Les taux d’incarcération sont un problème majeur. Ils sont plus élevés chez les jeunes (en particulier chez les Autochtones, les Noirs et les personnes racisées) qui ont des ressources limitées », ajoute Gary. Il note également que le passage de l’école à la prison est un problème qui doit être étudié. « Les jeunes racisés sont suspendus des écoles de manière disproportionnée. Lorsque vous écartez les enfants des bancs de l’école, vous leur refusez l’accès à l’éducation et vous les mettez en danger, et le danger est une notion sans limites. »

En ce qui concerne la COVID-19, Gary constate qu’un nombre croissant de personnes apprennent, travaillent, font leurs courses et effectuent leurs opérations bancaires depuis leur domicile. « L’accès à Internet, à la connectivité et aux appareils est devenu une question de droits de la personne, surtout pour les personnes pauvres qui ne peuvent pas payer le coût d’Internet : les appareils, les abonnements mensuels pour la connexion, qu’il s’agisse des factures de téléphone ou des données. »

Gary passe son temps libre à regarder et à photographier les horizons de Toronto, à marcher ou à faire du vélo au bord de l’eau. Il fait du bénévolat pour des projets communautaires et apporte son savoir-faire dans les domaines importants. « Mon objectif est de permettre aux personnes de se familiariser avec les droits de la personne. Ils font partie intégrante de notre façon de penser, d’agir et de nous comporter les uns envers les autres. »

Gary est présent sur les médias sociaux et aime publier sur son compte Twitter les sujets qui l’intéressent.

Profil de la commissaire Brian Eyolfson

Brian Eyolfson: Nous devons prêter une oreille attentive aux expériences vécues par les peuples autochtones


En 2016, Brian Eyolfson a été nommé commissaire de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. « Lors de cette enquête nationale, mon travail consistait à exécuter les missions d’un mandat très large en plaçant les membres des familles et les survivantes des violences au cœur du processus, et en privilégiant une approche informée des traumatismes vécus, décolonisatrice et inclusive », déclare Brian Eyolfson, membre bispirituel de la Première Nation de Couchiching sur un territoire visé par le Traité no 3. 

« Je me suis senti privilégié d’y participer et d’être le témoin du courage, de la force et de la résilience de tant de membres de familles et de survivantes des violences, qui ont livré leurs vérités propres non seulement aux commissaires de l’enquête nationale, mais également à tous les Canadiens et Canadiennes, lors d’audiences publiques. » Brian Eyolfson a été profondément marqué par les histoires et le récit des expériences de ces femmes. Cela a renforcé sa compréhension des nombreux facteurs systémiques qui continuent d’affecter la vie des personnes autochtones, et rendent vulnérables les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA autochtones.

« Il y a des mesures qui peuvent être prises pour changer cet état de fait, explique-t-il. L’éducation et la sensibilisation sont fondamentales. Et nous avons aussi besoin de volonté politique et que chaque membre de la société agisse à son niveau. »

Le rapport final 2019 de cette enquête a rendu des conclusions générales faisant état de violence coloniale, d’infractions aux droits de la personne, de racisme, et plus particulièrement, de génocide. « Nous avons aussi abouti à la nécessité de changer de modèle afin d’éliminer le colonialisme qui imprègne la société canadienne, et ce, à tous les niveaux des institutions fédérales et publiques. Il faut en finir avec les idéologies et les instruments, passés et actuels, du colonialisme, du racisme et de la misogynie », affirme Brian Eyolfson.

M. Eyolfson a grandi à Fort Frances dans le nord-ouest de l’Ontario. Il a obtenu un baccalauréat ès sciences en psychologie et a travaillé bénévolement pour des organismes engagés dans le traitement des problèmes de santé mentale. À la même époque, les dispositions relatives à l’égalité des droits de la Charte canadienne des droits et libertés entraient en vigueur. Parallèlement, celles de la Loi sur les Indiens qui privaient de leur statut les femmes indiennes mariées à des hommes non inscrits étaient modifiées. Brian Eyolfson a alors commencé à penser davantage aux répercussions du colonialisme sur sa propre communauté.

« J’ai constaté que la discrimination sexuelle directe et la discrimination sexuelle intergénérationnelle ont déconnecté de nombreuses personnes de leur communauté. J’ai également beaucoup réfléchi aux conséquences des pensionnats indiens sur les familles et les communautés autochtones, car mes grands-parents maternels ont été placés dans ces établissements. »

Son intérêt pour les droits de la personne et les droits des Autochtones a conduit Brian Eyolfson à devenir avocat, et il dispense actuellement le fruit de plus de deux décennies d’expertise en matière juridique auprès de la Commission ontarienne des droits de la personne (CODP). Il est spécialisé dans le règlement extrajudiciaire des différends et fournit des services d’enquête indépendante, de médiation et d’arbitrage, principalement dans le domaine des droits de la personne.

M. Eyolfson voit dans les enquêtes publiques un moyen efficace de rassembler des preuves, de résoudre des problèmes et d’introduire des changements positifs. Fort de ses expériences en tant que commissaire de l’enquête nationale, ainsi que dans le domaine de la réconciliation avec les Autochtones, M. Eyolfson est convaincu que les personnes disposant d’expérience vécue possèdent une véritable expertise et que leur parole doit être entendue.

D’après lui, « les enquêtes publiques peuvent jouer un rôle pédagogique, sensibiliser et mettre en avant des questions importantes ». « Pour la CODP, les enquêtes publiques représentent un moyen efficace de rassembler les preuves et les renseignements nécessaires afin de formuler des recommandations dans le but de créer un changement positif dans le domaine des droits de la personne, par exemple pour améliorer les politiques et les pratiques visant à prévenir et à éliminer la discrimination, à favoriser l’équité et à résoudre des situations de conflit. »

M. Eyolfson est également très au fait des enjeux qui touchent les différentes communautés de l’Ontario, notamment les peuples et les communautés autochtones. En tant que co-président du Groupe consultatif pour la réconciliation avec les Autochtones de la CODP, il collabore activement avec les peuples et les communautés autochtones pour promouvoir la réconciliation et l’égalité réelle.

« Je pense qu’il est important que des peuples autochtones guident ou mènent la discussion sur la réconciliation, ajoute M. Eyolfson. La Commission doit écouter pour pouvoir tisser des liens… il est nécessaire de prêter une oreille attentive à l’expérience vécue des peuples autochtones et aux solutions qu’ils pourraient apporter. Il s’agit de mettre leur parole au cœur du processus et de travailler à leurs côtés de manière respectueuse. »

Auparavant, Brian Eyolfson a rempli les fonctions de sous-directeur intérimaire de la Direction des services juridiques au ministère des Relations avec les Autochtones et de la Réconciliation de l’Ontario. De 2007 à 2016, il occupait le poste de vice-président à temps plein du Tribunal des droits de la personne de l’Ontario, où il a siégé comme arbitre et médiateur dans de nombreuses requêtes en matière de droits de la personne. Par ailleurs, Brian Eyolfson a été avocat interne principal des Aboriginal Legal Services of Toronto, où il exerçait dans le domaine des droits de la personne, du droit relatif aux Autochtones et du droit administratif. Il a représenté les Aboriginal Legal Services of Toronto dans le cadre de la Commission d’enquête sur Ipperwash. Brian Eyolfson a aussi travaillé comme avocat à la CODP.

Au cours de sa carrière, Brian Eyolfson s’est efforcé d’inclure les expériences vécues dans les travaux sur les droits de la personne. Son positionnement et ses expériences personnelles et singulières représentent des atouts inestimables dans le cadre de son rôle de commissaire de la CODP.